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De Leucate à Venise (et retour) par Pierre-Henri LABADIE

De Leucate à Venise, ou, plus exactement du Barcarès à Venise, car « Le Pitalugue »,  Gib Sea 37 de 2003 y est basé et Jean, son propriétaire fait partie des équipages des 2 barques catalanes engagées sur la 39ème « VOGALONGA » qui se déroule à Venise le 19 Mai. Nous devons donc être arrivés au moins la veille.

Ainsi, Jean, Bernard (venu à la voile en 2012 avec comme première expérience une transat retour…)  moi –même et Ulysse schnauzer nain de 10 ans, appareillons le 28 Avril à 8 h,  nous voulons profiter d’un train de dépressions sur la Méditerranée occidentale pour faire route au plus vite. Cap  sur la pointe de NO Sardaigne (Asinara), car à son approche, en fonction de la météo, nous pourrons engager les bouches de Bonifacio ou passer par Sud Sardaigne pour gagner le détroit de Messine.

30 Mai- 48 heures de vent, de pluie et de froidure plus tard, nous sommes à l’approche  d’Asinara et les fichiers météo que nous chargeons via un portable nous interdissent pendant les 48 h à venir, les bouches de Bonifacio et le passage Sud Sardaigne où le SE souffle en coup de vent…Nous allons mouiller dans la première baie d’Alghero,dans 2,5 mètres d’eau, fonds de sable vasard et algues de bonne tenue,  devant une petite base nautique (Tramariglio 40°35’300 N 008°15’000 E) parfaitement abritée des vents de S à N par l’W.

1er Mai – Le coup de SE étant toujours en cours, nous faisons route vers la baie d’Oristano où nous prenons une des bouées de mouillage installées devant les ruines d’un site punico-romain : Tharros (Voir Wikipédia ou Gogole…) 39°52’22 N 008°27’000E, qui se visite.

2 Mai –  Avec un peu de soleil, nous arrivons à Carloforte sur l’Ile de S. Pietro – 39°08’40 N 008°19’06 E- afin de faire le plein de vivres fraîches et de G.O. Gros problème pour le G.O car la petite marina privée où se situent les pompes, n’offre plus que 1,50 mètre d’eau !.. On s’installe au quai public dans le port principal et on fait le plein avec des bidons avec un tour en annexe.

3 Mai –  6 h 30 : cap sur les Iles Eoliennes, vent d’E/SE dans le nez, parfois sous voiles, parfois au moteur, souvent les deux. Temps couvert et frais, les quarts sont toujours avec polaire et veste.

5 Mai – 19 h 30 – Mouillons à la Cala di Ponente de l’Ile de Vulcano, dans 4 mètres, fond de sable de bonne tenue, bien protégée de tous les secteurs, sauf du NO et comme prévu, mais nous avions espéré qu’il n’arriverait que le matin, un coup de NO 6/7 rentre dans le mouillage et nous en chasse à 3 heures du matin ! Direction Lipari et 1 heure après, sommes amarrés à la station service.

6 Mai – 08 h – Cap sur le détroit de Messine, que nous passons à  16 h, en avance de 2 heures sur la renverse du courant, ce qui nous amène à piétiner à 1,2 nœud, devant Reggio di Calabre, malgré un bon vent favorable et le moteur. C’est la troisième fois que je passe ce détroit et les remous et courants sont toujours très impressionnants, bien sur en particulier devant Charybde et Scylla !

7 et 8 Mai : vents travers au début en mer Ionienne, puis carrément de face en Sud Adriatique ; beaucoup de moteur ; à 23 h sommes amarrés à la Station Service du port de Brindisi (Celui au fond de la baie, dans la ville, car il existe une marina à l’entrée sur la droite, nous nous y arrêterons au retour.

9 Mai – Pas vraiment de commerces de bouche autour des quais où nous sommes. 8 h 30, plein fait, espérons profiter des vents favorables annoncés pour les 10 et 11 Mai ; en attendant moteur, vent dans le nez !

10 Mai – 6 h – De nombreux déchets flottent, bois, plastique, polystyrène, certains indéfinissables, mais ils ne flottent pas tous en surface à en croire le moteur qui s’arrête, bloqué par un morceau de filet. Vaines tentatives d’arrachage, donc : combi, palmes, masque, bouteille et couteau…eau à 16°.

11 Mai – Le vent nous est favorable et la température plus clémente. A 16 h nous sommes amarrés à la marina d’Ancône, sur catway- marina récente, superbes sanitaires – 40€ la nuit – accastillage et petite boutique d’alimentaire. Le baromètre s’effondre.

 

12 Mai – Il faut faire 2 kms pour aller au centre ville depuis la marina en longeant des bretelles de voies rapides et en traversant les parkings des camions en partance pour la Grèce par le Ferry,  mais c’est Dimanche et sauf une boutique de pâtes fraîches (excellentes), les commerces sont fermés. De retour au ponton, comme annoncé, le vent se renforce au coup de vent de NO, levant un fort clapot dans la partie de la Marina où nous sommes ; il faut doubler les amarres mises à mal.

13 Mai –Mauvaise nuit, très gros orages avec violentes rafales, beaucoup de bruit, le bateau est secoué par le rappel des amarres. A 15 h le vent et la mer sont tombés, cap sur Venise. Veille très attentive en particulier de nuit, nous sommes à la limite du rail des cargos et de très nombreux chalutiers œuvrent entre le rail et les plates-formes pétrolières ou, pour certaines, ce qu’il en reste.

14 Mai – Grand beau, le vent est complètement tombé. 14h 30 Entrons dans le chenal d’accès au Nord de la lagune de Venise,  un petit tour pour le fun devant la place St Marc et retour vers l’Ile de Certosa et sa marina où nous avons réservé un emplacement- 45°25’52 N 12°22’00 E- Marina très calme, sur cat-way, dans un cadre de verdure, mais aucun commerce en dehors de l’hôtel restaurant et d’un petit chantier naval. Accès facile et rapide toutes les 20 minutes vers la place St Marc par le « vaporetto ». Sanitaires « provisoires » dans des Algeco, car la marina est en extension, douches pour tout petit gabarit, mais comme il n’y a pas de porte ou de rideau à la douche, on peut « déborder » dans le vestiaire… 55€ la nuit (5 jours facturés pour 7 si adhérent asso « stw »)

Puis ce sera 12 jours de tourisme, rejoints par nos compagnes arrivées par avion…et par bus.

26 Mai – Bernard et Francette, son épouse sont repartis par avion vers Leucate ; le nouvel équipage est donc composé de Jean et Mijo, Pierre et Michèle.

10 h -Amarres larguées, cap sur Ancône, vent faible, mer belle, mais à 14 h le vent monte SO  force 4/5, la mer devient hachée et dure, décidons, à la demande expresse d’une partie de l’équipage,  de rejoindre un abri ce qui nous amène, après avoir zigzagué au milieu de fermes marines, à mouiller devant un bras du Pô, chenal d’entrée récent, large, mais avec moins de 1.70 mètre d’eau… (Pô di Levante- 45°04 N 12°25’ E).(Sur Gogole, on voit pourtant une petite marina, au fond, comment font-ils ?)

27 Mai –  05 h – Le vent est bien tombé, beau temps ensoleillé, mais froid.  Avons décidé de faire halte à Ravenne (44°29’33 N 012°17’54 E)  A 16 H plein G.O fait (au bassin de pêche) nous nous amarrons en linéaire sur un ponton de la grande marina ; de très nombreuses places sont inoccupées. Personne ne se manifeste malgré notre appel (peut-être sur un mauvais canal ?) mais nous n’avons besoin ni d’eau, ni d’électricité.

28 Mai – 7 h 30 – Cap au S/SE et le vent vient bien sur de cette direction…mais on arrive à passer au près serré avec une trinquette, même si cette allure n’est pas la prédilection du Gib Sea 37. Passons devant Rimini, puis Pesaro et faisons halte à Cattolica ( 43°58’10N 12°45’ E) Petite marina récente, bondée, dans l’embouchure d’une rivière, située à deux pas de la petite ville et station balnéaire et de son port de pêche. L’ormeggiatore  nous trouve cependant une place près de l’entrée, le long du quai ; sanitaires somptueux, 50€ la nuit, ramenés à 40€ (avec reçu).

29 Mai – 9 h – Cap vers Ancône (encore !) beau temps et vent portant (si, si…) Avançons bien, mais le vent tombe ;  la nuit  se passe au moteur.

30 Mai – La météo nous donnant jusqu’à 13 h locales des vents maniables, passons devant Ancône, continuons et arrivons à Termoli (42°00’11 N 15°00’08 E)  à  16 h. Accueil très sympathique, marina neuve (2009) sur catway.  Sanitaires impeccables, wc et douches de grandes dimensions. 40 € la nuit (-20% la 2ème)  Vieille ville et remparts agréables, commerces à proximité.

31 Mai – 8 h 30 – Cap sur Vieste. Le vent portant nous lâche vers midi…moteur. Arrivons à Vieste à 18 h 30 (41°53’14 N 16°10’48 E). Quatre pontons dans la baie, un est occupé par La Lega Navale locale et les 3 autres sont gérés par 3 personnes différentes. Il existe en entrant à droite, plusieurs pontons, neufs, qui semblent équipés et représenter ce qui pourrait être une future petite marina ; mais la mise en service est retardée…allez savoir pourquoi ?…  Nous répondons aux appels par gestes de l’ormeggiatore du premier et nous nous installons cul au ponton, sur pendille. Nuit négociée avec Catarina la (forte) gérante, 40 € avec eau électricité mais pas de douche ni de wc, ni bien sur de reçu ! La météo nous invite à patienter 48 h : 2ème nuit négociée à 35€ – Ville très agréable, habitants  sympathiques, superbe marché de fruits et légumes, prix ½ de Venise.

02 Juin – La météo étant clémente, partons pour Brindisi. Vent portant au départ, rapidement nul…moteur. Nuit à surveiller les mouvements erratiques des chalutiers. Arrivons à Brindisi (40°38’37 N 17°58’18 E) à 11 h et allons dans la marina à droite, cachée derrière des fortifications en piètre état, dans l’immense entrée du port commercial, pour faire le plein de G.O – 14 h sortons de Brindisi, cap sur Corfou, au 120°, à seulement 10 h de nav (théoriques). 15 h abandonnons le projet Corfou en raison d’une mer agitée et surtout contraire (2,5 miles parcourus en 1 h…) retour vers Brindisi Marina où nous prenons une pendille. Marina certes un peu éloignée de la ville, mais très agréable, pelouses, transats, sanitaires nombreux parfaitement entretenus : 21€ la nuit nous sommes hors saison (27 € en saison). Ce sera le meilleur tarif de notre périple !

04 Juin – En route vers Santa Maria di Leuca(39°47’44 N 18°21’41 E)  mer arrière et peu de vent malgré de nombreux orages. Nous sommes à l’entrée de la marina à 19 h 30, pour nous échouer dans la passe, réduite de 2 tiers par un banc de sable (non balisé)…Nous nous dégageons et l’ormeggiatore nous désigne une place sur pendille : 45€ la nuit, avec reçu. Sanitaires corrects, petite ville agréable avec tous commerces à proximité.

05 Juin – Nous avons décidé, compte tenu d’une météo à priori favorable de faire route directe sur le détroit de Messine et l’Ile de Salina, dans les Eoliennes. 10 h cap au 226° vent force 2, ¾ arrière, puis près bon plein. Contrairement aux prévisions (y compris les prévisions italiennes permanentes sur le canal 68) le vent tombe complètement.

06 Juin – Toujours en nav, il fait doux, peu de vent, le ciel est très couvert, mais le soleil arrive à percer en fin d’après-midi, ce qui va nous permettre de passer le détroit de Messine vers 0 h locales  avec une nuit étoilée et une mer calme.

07Juin – Nous mouillons dans 4 mètres d’eau sur fond de sable de bonne tenue, devant Santa Marina Salina (38°33’08 N 14°52’10 E), à proximité de la marina (Pour info : 65€ la nuit pour 11 mètres) Gros bourg agréable, tous commerces.

08 Juin – 10 h Cap sur Salerne, au près serré. En cours de route, modifions le cap vers Palinuro, afin de pouvoir longer plus longuement la côte Amalfitaine, cependant, dans la nuit, de nombreuses bouées lumineuses et la présence de bateaux de pêche (sans AIS) nous laisse penser à des filets dérivants de surface ! Nous reprenons l’axe des gros navires (Golfe de Gênes/détroit de Messine) qui nous mettent à l’abri des filets.

09 Juin – 14 h – Arrivons à Salerne (40°40’20 N 14°45’08 E). Nous avons choisi cette escale car il est quasi impossible de trouver une place dans le cloaque de la baie de Naples et que de nombreux trains desservent plus ou moins directement Naples et Pompéi que nous voulons visiter. Après une vaine tentative de trouver une place dans la marina « porto turistico » qui se situe au Nord de la baie, près du centre ville, nous rejoignons l’autre marina située à l’intérieur du port de commerce. Cul à quai sur pendille sur le seul ponton opérationnel avant la saison- les 2 autres se mettront en service à notre départ- mais ils sont tous gérés individuellement. Nous négocions 3 nuits pour 130€ avec eau, électricité mais pas de WC ni douche…ni reçu.

10 et 11 Juin – Tourisme (Pompéi ou Naples sont à ½ heure de train et la station de bus pour la gare est devant la marina)

12 Juin – 07 h cap sur Capri – Grand beau temps ensoleillé vent dans le nez. A 12 h passons devant le port de Capri sans nous arrêter pour continuer sur l’ile de Procida, moins connue et plus « authentique ». 16 h, mouillons devant le « port » de Corricella (40°45’59 N 14°01’58E) Fonds de sable de bonne tenue. Il existe une marina sur la côte nord, les bourgs de Procida et de Corricella se jouxtent.

13 Juin – Pas de vent de prévu, journée farniente et ballade, nous ferons route vers l’Ile de Ponza cette nuit, au moteur ; départ à 21 h.

14 Juin – 08 h Sommes au ponton « Parisi » de Ponza (40°54’00 N 12°58’40 E) qui possède une station service (cher G.O à 2€/litre, ce sera notre record) La aussi, 7 ou 8 pontons privés se partagent la baie où le mouillage est difficile car balisé,  le ferry a besoin de beaucoup de place pour manœuvrer. Tous les pontons sont quasi déserts (pour info 80€ la nuit sans w.c ni douche) ; nous mouillons dans 5 mètres, fonds de sable de bonne tenue, dans la baie au Nord des derniers pontons. Nous compterons 35 bateaux au mouillage le lendemain qui s’avère un Samedi (la côte romaine n’est qu’à quelques heures).

15 Juin – 06 h 30 – Cap sur Palau, dans les Iles de la Maddalena. Soleil, mer belle vent NO, près serré, puis plus de vent, mer d’huile, moteur…

 

16 Juin – 14 h – Sommes à Palau (41°10’49 N 09°23’17 E) sur bouée de mouillage devant la marina. Sachant que nous devons être au plus tard le 25 Juin à Leucate-Barcarès,  les dernières prévisions météo ne nous laissent pas vraiment le choix ; adieu le projet Corse/Porquerolles, nous devons être arrivés avant la tramontane annoncée à partir du 21 Juin. Toutefois les GRIB, Lamma et météo-consult s’accordent à nous donner des vents de secteur E/ SE 10 à 20 nœuds sur les 3 prochains jours ! Nous allons donc pouvoir naviguer à bonne allure, ¾ arrière !

17 Juin – 07 h – Bouée de mouillage larguée. Dès la sortie de la Maddalena, le vent, comme annoncé, forcit d’E et le CROSS émet un BMS sur côte Corse, force 7 avec rafales. GV 3 ris,  ½ génois, on avance à 6-7 nœuds dans une mer qui ne s’est pas encore vraiment formée. A 12 h le vent est établit E 15 nœuds, la mer est devenue agitée, on maintient la vitesse sous génois seul à 80% car on a affalé la GV qui masquait. 17 h – Le vent tombe complètement ! Nous avons cependant toujours deux houles croisées, qui rendent la mer désordonnée, une houle d’ E du coup de vent sur Corse, une de NE du coup de vent sur Provence.

18 Juin – Le vent refuse toujours de souffler aussi nous avançons au moteur dans une mer toujours aussi confuse qui nous ballade bord sur bord, mais temps ensoleillé.

19 Juin – Temps couvert, il se met à pleuvoir, la température baisse. Vers 10 h un léger NO nous permet de hisser GV et dérouler le génois, mais il nous faut bientôt nous aider du moteur pour tenir les 5 nœuds. A midi, le temps est redevenu clair et ensoleillé, même si la brume nous masque la côte. A 15 h nous entrons dans le Port de Barcarès, fin du périple.

Quelques réflexions, sachant que ce qui précède n’a d’autre ambition que d’offrir un condensé sur un trajet possible vers Venise et certainement pas prétendre à des commentaires touristiques !

– « Le Pitalugue »- GIB SEA 37 construit par Dufour -pavillon Français- est bien équipé grande croisière : 400 w de panneaux solaires-1 éolienne-1 dessalinisateur 30l/h avec réservoir 200 l dédié + réservoir eau du quai 200 l -1 convertisseur 12/220v en 700watts-Pilote auto-AIS connecté à l’ordi du bord-Cartographie open CPN-Toutes les lampes sont en leds- Génois enrouleur-GV 3 prises de ris rapides tout au cockpit-Trinquette à ris-Le moteur Volvo 28 cv est toutefois un peu juste.

–  2770 miles parcourus aller-retour (1350 à l’aller, 1420 au retour) soit plus qu’une traversée Canarie-Antilles, mais aucune des 4 transats que j’ai pu faire ne m’ont paru aussi « fatigante » : sans doute en raison de la nécessité de veiller attentivement en permanence, du fait de la présence de nombreux navires (commerce ou pêche) et de mers hachées et inconfortables.

– Prévisions météo  souvent erronées, tant en force que direction, même en côtier en appliquant des correctifs en fonction des reliefs.

– Certes,  nous n’étions pas encore en saison, mais très faible présence de plaisanciers, confirmée par les « ormeggiatori » des marinas où de très nombreuses places sont libres, preuve en est la relative facilité de négocier les tarifs. La crise passe…

– La pratique un peu déconcertante des pontons privés et l’absence de reçu ; seuls d’ailleurs, les papiers du bateau sont demandés, mais juste pour vérifier la longueur.

– Les écarts de tarifs (officiels) considérables entre marinas, même peu éloignées l’une de l’autre. Par contre, toujours une grande qualité d’accueil, amabilité et professionnalisme.

– Le prix exorbitant du G.O, de 1,75 à 2€ le litre. Les écarts de prix des produits alimentaires entre Venise et Vieste, de 40 à 50 %.

– Je ne connais pas la qualité des eaux côté Croate, mais dès le Nord d’Ancône, peut-être les effets du Pô, elles sont brunes, turbides et charrient force déchets ; nous avons aperçu un arbre entier, branches comprises !

– Nous avons navigué sur une période de 2 mois, pendant lesquels toute l’Europe était perturbée par des trains incessants de dépressions, ce qui explique la froidure rencontrée et les vents erratiques-un bateau ami rencontré à Procida, parti du Barcarès une semaine avant nous et qui rentrait de 1 mois sur les Iles Ioniennes grecques, avait connu la même climatologie-

– Il nous a fallu 16 jours à l’aller, sachant que la météo nous a contraints à 5 jours d’escales, ce qui semble démontrer qu’avec des vents navigables le trajet est réalisable en 11 jours…

S’il vous prenait l’envie d’effectuer tout ou partie de ce périple et que vous souhaitiez quelques renseignements, n’hésitez pas à me joindre – henri-pierre.labadie@orange.fr -0607285512

Henri-Pierre LABADIE

 

 

 

 

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